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Les chemins de la Résistance

Des collégiens en route sur les Chemins de la Résistance.

Comme chaque année depuis 4 ans, des élèves du collège sont partis sur les Chemins de la Résistance. Cette journée – le 9 juin pour 2018 – associe un travail de mémoire et un parcours reliant les lieux mêmes des événements. Son but est de comprendre l'histoire de la Résistance et ses héritages à partir du vécu local, construire et présenter des travaux historiques sur un même thème. Celui de cette année portait sur les lieux emblématiques de la Résistance locale sur lequel ont travaillé des collèges ou lycées de Haute Lozère mais aussi du Cantal (La Vigière à St Flour) et de la Haute Loire (collège Joachim Barrande de Saugues).

Nos élèves se sont penchés sur la Résistance à l’hôpital psychiatrique de St Alban et en particulier la Résistance intellectuelle. Ils ont découvert comment, dans cet asile d’un petit bourg lozérien perdu sur les hauts plateaux de la Margeride à 1 000 m d’altitude, allait s’organiser la Résistance contre l’occupant et le régime de Vichy autour de médecins exceptionnels comme Paul BALVET, François TOSQUELLES, Lucien BONNAFE.

L’hôpital est fortement impliqué dans la Résistance, sous toutes ses formes : accueil de réfugiés et d’immigrés clandestins, de combattants du maquis, avec la complicité de la supérieure et des religieuses de la communauté de Saint-Régis.

C’est ainsi qu’en novembre 1943, arrive Paul ELUARD, traqué depuis la parution en 1942 de son poème «Liberté». Avec TOSQUELLES, réfugié catalan antifranquiste et BONNAFE, recherché par la Gestapo, il va continuer ses activités de résistant en lien aussi avec René AMARGER, imprimeur à St Flour. Sous son pseudonyme, Jean du Haut, il fera publier entre autre, « Les sept poèmes d'amour en guerre » par la Bibliothèque française.

Leur Résistance passera aussi par la lutte contre les privations. Quarante mille malades mentaux décèderont dans les hôpitaux psychiatriques en France à cause de la politique de sous alimentation du régime de Vichy. Pour BONNAFE et TOSQUELLES, c'est intolérable. Ils profitent de la Ferme du Villaret pour éviter le pire, sauver le maximum de vies en cette période de disette.

La reconnaissance des réalisations  de patients comme Auguste  FORESTIER  est une autre  forme de Résistance, de lutte contre l'idéologie nazie. Quelles belles œuvres "d'art dégénéré" !

Les élèves ont rendu hommage entre autre au docteur TOSQUELLES et lui ont dédié un poème.

Les filles posent avec deux de ses enfants pour la photo.